HABEMUS NULLUS PAPAM

Article : HABEMUS NULLUS PAPAM
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12 février 2013

HABEMUS NULLUS PAPAM

Pape

 

L’annonce…

Frères très chers,

(…)Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. (…) vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre (…) de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Telle est la déclaration du Pape Benoit XVI, le cardinal Ratzinger qui a renoncé ce Lundi 11 Février renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre qui lui a été confié le 19 avril 2005.

La rumeur…

Le Vatican avait pourtant démenti une rumeur publiée par un journal italien en Septembre 2012, selon laquelle le pape Benoît XVI songerait à démissionner à l’occasion de son 85ème anniversaire en avril prochain et a précisé ce lundi que la démission de Benoît XVI n’est pas due à une dégradation de son état de santé.  Il y a moins de trois mois pourtant le pape Benoit XVI aurait subi une opération dans une clinique à Rome pour remplacer son pacemaker. Il avait également lors de son dernier voyage en Amérique Latine (Cuba) évoqué l’idée de démissionner en Avril.

Fait rare…

Bien que le fait soit rarissime, Benoît XVI n’est pas le premier dans ce cas. D’autres papes ont choisi de quitter leur ministère. Benoît IX (neveu de 2 papes frères) démissionne en 1045. Célestin V nommé à l’âge de 80 ans, contre son grérègne cinq mois, constate son inexpérience, publie un décret pour autoriser les papes à démissionner, puis le fait et redevient ermite en démissionne en 1294. Grégoire XII en 1415.

 

Le vote…

À la mort ou à la démission du pape, les cardinaux (120 au maximum) se réunissent à la chapelle Sixtine suivant un mode particulièrement réglementé. Avant chaque scrutin, deux ou trois bulletins de vote sont distribués aux cardinaux électeurs, puis un tirage au sort est effectué pour désigner parmi eux trois scrutateurs, trois délégués pour recueillir les votes des malades, et trois réviseurs ; ce tirage au sort est fait publiquement par le dernier cardinal diacre.

Débute ensuite le scrutin proprement dit, les cardinaux électeurs ont à leur disposition des bulletins de vote rectangulaires pouvant être pliés en deux comportant sur la partie supérieure l’inscription « Eligo in Summum Pontificem », le cardinal inscrit le nom de l’élu dans la partie inférieure.

Chaque cardinal se dirige ensuite vers l’autel de la chapelle où est placé un calice recouvert d’un plateau sur lequel il dépose son bulletin plié en deux. Il prononce alors la formule : « Je prends à témoin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix à celui que, selon Dieu, je juge devoir être élu », puis fait glisser son bulletin dans le calice.

Dès que tous les cardinaux électeurs ont voté, les scrutateurs procèdent au dépouillement et au décompte des voix. Une fois dépouillé chaque bulletin est enfilé à l’aide d’une aiguille le long d’un fil. Pour être élu, il faut obtenir deux tiers des voix. Si cette majorité n’est pas atteinte, les bulletins ainsi que toutes les notes des cardinaux sont brûlés dans le poêle de la chapelle Sixtine et un fumigène ajouté pour donner une fumée noire et un nouveau scrutin est organisé, aussi souvent que nécessaire à l’obtention d’une majorité des deux tiers.

Si la majorité des deux tiers est atteinte, le cardinal doyen pose plusieurs questions à l’élu. Tout d’abord, « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » Et aussitôt qu’il a reçu le consentement, il lui demande : « De quel nom voulez-vous être appelé ? ».

Si l’élu n’est pas encore évêque, il est consacré immédiatement.

Les bulletins de vote et les notes des cardinaux sont alors brûlés dans le poêle de la chapelle de façon à produire une fumée blanche. Le décompte des voix est remis au pape et est ensuite conservé dans les archives du Vatican, dans une enveloppe scellée qui ne peut être ouverte par personne, sauf autorisation expresse du souverain pontife.

Le conclave prend fin aussitôt après que le nouveau souverain pontife a donné son consentement à son élection.

Les cardinaux ont l’interdiction de dévoiler des renseignements sur le déroulement de l’élection sous peine d’excommunication.

 

La prophétie…

Selon la prophétie de Saint Malachie ou la prophétie des papes, publiée en 1595 par Arnaud Wylon. Écrite en latin, cette prophétie se présente sous la forme d’une liste de 112 papes auxquelles elle attribue à chacun une devise et le dernier pape n’est autre que le successeur de Benoit XVI. Si on ne connaît pas encore le nom du prochain pape, la prophétie, elle, annonce : « Dans la dernière persécution de la sainte Eglise romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. ».

Le prochain…

L’annonce de sa démission durant un concile où de nouveaux cardinaux venaient d’être mis en place  est peut-être un indicateur car aucun d’eux n’est européen, selon Mr Escaffit. Jean Paul II a brisé la longue chaine des italiens au titre de pape, suivi de Benoit XVI, on pourrait donc s’attendre a un pape non-européen. Le Brésilien Claudio Hummes et le Ghanéen Peter Turkson seraient dans ce cas bien partis.

Entre temps… sede vacante.

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