Proposition indécente
16: c’est le nombre de fois par lequel les frais d’inscription dans les universités de Côte d’ivoire pourraient être multipliés pour la rentrée scolaire 2012-2013.
En effet, les présidents des universités ont dans une conférence de presse ce Mercredi 25 Juillet 2012 à l’E.N.S ( École Normale Supérieure) , rendu publics les nouveaux tarifs d’accès à la nouvelle formation universitaire. Ces tarifs seront fonction du niveau des étudiants et de leur espace géographique d’origine.
– Ivoiriens et Espace UEMOA (Union économique monétaire ouest africaine) devront débourser 100.000 Fcfa de la première année au niveau licence.
– Maîtrise et Master 2: 200.000 Fcfa,
-DEA (Diplôme d’étude approfondie) et doctorat 300.000Fcfa.
Pour les étudiants issus des pays hors de la zone UEMOA:
– Pour la licence les frais vont de 300.000Fcfa à 500.000Fcfa.
– Maîtrise et Master 2: 300.000Fcfa et 400.000 Fcfa
– et 500.000 pour les étudiants de niveau DEA et doctorat.
Les Professeurs Bakayoko Ly Ramata, Tanoh Yao et Poamé Lazare, respectivement directeur de l’Université de Cocody, d’Abobo-Adjamé et de Bouaké, ont tenté d’expliquer lors de cette conférence les raisons de ces nouveaux tarifs. Selon eux, ces tarifs s’inscrivent dans un vaste programme de l’Etat de faire de notre pays, la Côte d’ivoire, une nation émergente. Et c’est à ce titre que l’Etat a entrepris la réhabilitation des infrastructures des universités et grandes écoles publiques, l’acquisition d’équipements pédagogiques, scientifiques et informatiques performants, la mise en place de réseaux intranet au sein des universités et grandes écoles, l’interconnexion des universités et grandes écoles, la construction de nouveaux bâtiments à usage administratif et académique au sein des universités, la construction de nouvelles universités. «Et pour accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de cet ambitieux programme qui mobilise d’importants moyens financiers, les universités se doivent de rechercher d’autres ressources de financement. Parmi celles-ci, la contribution au coût de leur formation est essentielle », prétend la présidente de l’université de Cocody, le Professeur Bakayoko.
Alors que les pré-inscriptions et les travaux de réfection vont bon train, cette annonce tombe comme un cheveu sur la soupe. Pour ma part, j’accueille avec calme cette proposition qui crée de nombreux remous. J’ose cependant espérer que de tels tarifs comprendront de nombreux services tels que: La bourse ou l’aide financière pour tous les inscrits, une chambre en cité, un abonnement annuel au resto de l’université, une assurance, la carte de bus et j’en passe. A défaut, le titre d’Universités Publiques serait à revoir.
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