Nouvelle loi sur la presse: les blogueurs visés.

Article : Nouvelle loi sur la presse: les blogueurs visés.
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20 mai 2017

Nouvelle loi sur la presse: les blogueurs visés.

Il n’est pas exagéré de dire que le nouveau projet de loi sur la presse déchaîne les passions et cristallise les attentions des acteurs du secteur mais aussi de la blogosphère. Pour les uns, cette loi est liberticide et vise à museler la liberté d’expression. À recours de cet avis, d’autres estiment qu’il s’agit d’une avancée significative qui permettra l’exercice du journalisme avec beaucoup plus de professionnalisme.
Ce vendredi 19 mai 2017 donc s’est tenu un Meet-up organisé par l’ Union Nationale des Blogueurs de Côte d’Ivoire au Pavillon Latrille. L’ objectif de cette rencontre était de confronter les arguments des uns et des autres mais aussi et surtout de permettre à chacun de se faire son idée sur la question

Étaient invités comme panélistes: Pascal Affi N’guessan, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI) et député, Eric-Aimé Sémien président de l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH), Christophe Kouamé président de CIVIS-Côte d’Ivoire et Guillaume Gbato secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI) qui avaient la charge d’expliquer au parterre de blogueurs et journalistes présents les enjeux du nouveau projet de loi sur la presse qui a priori viserait également les blogueurs.
Le ministère de tutelle, le ministère de la Communication, des Postes et des TIC n’a pas voulu se faire conter l’événement. Partie prenante il s’est fait représenter par le Directeur de Cabinet du Ministre ainsi que d’un conseiller juridique.

À tour de rôle chacun des panélistes a argumenté à charge ou à décharge les nouveaux projets de loi modifiant la loi n° 2004 – 643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique et celle n°2004-644 du 14 décembre 2004 portant Régime juridique de la Communication audiovisuelle.

Pour notre part, et à en croire le ministère, ce projet de loi est une avancée dans la mesure ou il définit clairement le domaine d’action du législateur évitant ainsi de se référer au code pénal. Elle est plus souple et moins répressive que la loi de 2014.

Cependant les nombreuses tentatives du ministère pour rassurer les différents syndicats et organisations de la société civile présents semblent se heurter à un mur de méfiances, d’incompréhension et de suspicions. Les inquiétudes et les réserves demeurent quant à l’application que les juges pourraient faire de cette loi 2017.

S’il est vrai que les explications ont été exposés et les réserves émises, la balle reste maintenant dans le camp des députés qui après avoir adopté  le projet d’amendements en Commission  le vendredi 5 Mai 2017 devront prochainement statuer sur ce projet de loi.

Nous suivrons ensemble l’évolution des choses.

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